Djara cave, une grotte de stalactites et stalagmites
Djara cave est située sur un plateau calcaire dans le désert de l’ouest, entre Assiout et l’oasis de Farafra. Après y être passée en avril, j’ai consulté des rapports de recherches allemandes datant de 2009 afin de connaître au mieux et de comprendre cette grotte mystique. De retour dans ce lieu, nous avons pris le temps de bien explorer ses parois pour retrouver les représentations d’art rupestre, de les identifier pour les partager aux voyageurs.
Le rapport fait état, qu’il n’y aucune autre représentation rupestre semblable à celle-ci dans un rayon de 250 km. En terme de représentation technique et iconographique, Djara cave se rapproche de la tradition de gravure rupestre incisée de la faune sauvage ( gazelles, antilopes, oryx…) animaux typiques de la savane sèche.



Contrairement à Dakhla la girafe est la grande absente du registre iconographique présent à Djara. Alors qu’elle est une figure omniprésente dans d’autres représentation rupestre du désert de l’ouest. L’homme représentant l’ environnement qui l’entoure , dans cette zone il est très peu probable que les girafes s’y soient développées. Contenue de la végétation, d’une terre plus sableuse et un climat avec des pluies moins fréquentes. Aucune datation directe n’est donnée pour ces représentations puisque les relevés marquent la présence de lacunes ( un état de conservation imparfait). Cependant la présence non loin de sites d’habitations marqueur d’une activité humaine permet d’établir un cadre chronologique.



L’holocène (ère géologique, période interglaciaire, 9000- 5000 ans). Et la période néolithique ( période préhistorique marquée par les mutations techniques , humaines et Sociales). Mais la principale caractéristique de cette grotte reste, la présence massive de stalactites et stalagmites. Créés, il y a des millions d’années par la corrosion de la pluie dans le calcaire, mère nature offre un beau travail.
Si vous passez par ce lieu magique avec Muhammed ou l’un de ses collaborateurs, ils pourront vous montrer ces gazelles et antilopes issues de l’art rupestre, marqueur rare de l’intervention de humaine dans le désert.
Rédaction article: C.Boutet.



Article rédigé par: Charline Boutet